Si à l’origine les ERP se voulaient être des solutions généralistes et polyvalentes (via leur conception modulaire), au fil des années les éditeurs ont dû faire face à la réalité : des solutions tierces plébiscitées par les directions métiers ont fait leur place au cœur des entreprises. L’exemple du CRM que les éditeurs d’ERP ont voulu intégrer et qui s’est développé en dehors de l’ERP l’illustre parfaitement.
Ainsi face à la croissance du secteur IT, à la multiplication des outils, l’ERP doit être capable de dialoguer avec des solutions et des applications tierces. On ne le répètera jamais assez : l’ERP doit être ouvert !
On peut citer en exemple, l’interopérabilité des solutions pour interagir avec les (futurs) systèmes permettant de répondre aux contraintes légales comme la réforme de la facture électronique et la connexion impérative aux futures PDP.
Ainsi, après avoir été centré sur les processus, l’éditeur d’ERP s’est concentré sur la donnée, la fameuse orientation “data-centric” avec de plus en plus d’informations à récolter, à sécuriser et à distribuer.
L’ERP doit disposer d’une architecture lui permettant de récolter et distribuer la donnée aux outils qui constituent l’ensemble du système d’information de l’entreprise.
L’apparition de l’IoT, bénéficie de cette orientation et ouvre de nouvelles perspectives, déclenchant de profondes réflexions.
Cela peut ainsi s’illustrer avec le changement de business model que l’on rencontre dans beaucoup d’entreprises : le passage de la vente d’un bien à celui de son utilisation ou de la performance apportée par son utilisation. On ne vend plus une machine mais son utilisation et le nombre de pièces qu’elle produit par exemple. De l’intelligence est apporté à l’équipement et l’IoT va permettre de capter la donnée, et la remonter dans l’ERP pour déclencher une facturation d’usage dans un cadre contractuel. Voilà ce que doit être capable de traiter un ERP aujourd’hui.
Certes, toute la donnée produite par les IoT n’a pas vocation à être gérée par l’ERP, mais cet exemple illustre parfaitement à la fois les aspects d’interopérabilité et ceux de l’accroissement du volume de données à gérer.